Ces quelques jours ont révélé ce qui fait défaut au pays, à la nation, la confiance d'un peuple envers son "chef", son autorité naturelle.
Le départ de l'ancien Président Valéry Giscard d'Estaing nous a valu des retours sur images d'un homme en quête de cette reconnaissance de la part de ses citoyens. Il a inauguré une espèce de modernité engoncée dans une nature aristocratique qui lui était propre et dont il ne pouvait pas se départir. Le lien avec le peuple n'a jamais pu s'établir vraiment et ce malgré ses tentatives sincères mais très, trop populistes. Ses essais ne lui ont pas permis de "créer" ce lien qui doit exister entre son chef et le citoyen. Ce que de Gaulle avait su construire de par sa volonté, son engagement devant l'histoire. Pompidou s'était habilement installé dans ses habits et son esprit, celui de la conquête d'un pays fort de ses valeurs et maître de son destin.
Les quatre mandats qui ont suivi, dont la principale caractéristique a été une gestion idéologique du pays, partagée alternativement par les partis de gauche et de droite, nous laissent aujourd'hui un bilan plus négatif que de progrès. Nous avons l'impression de n'avoir pas su traiter de nos problèmes d'avenir.
Aujourd'hui notre Président s'adresse à nous tous pour nous convaincre du bien fondé de sa politique de sécurité sanitaire ainsi que celle relative au retour à un vivre ensemble paisible et confiant. On le voit bien, à la réserve près de cette cacophonie des pouvoirs publics au sens large, les bonnes intentions sont bien là, mais les actes tardent à venir concrètement. Ce n'est pas faute de le vouloir, mais le "pouvoir kafkaïen" des administrations a pris le dessus sur le politique, la vie démocratique et les partis des extrêmes, insurrectionnels, ont décidé de "casser".
L'autorité de l'Etat, de celui qui le représente et doit en assurer le bon fonctionnement n'est plus perceptible. Les partis d'opposition sont déliquescents et peu contributeurs à la construction d'un bien commun. Ceux du désordre mettent à mal toute décision annoncée, perturbent toutes manifestations légitimes ou légales sans pour autant s'appuyer sur une population à l'écoute, bien au contraire. Leur succès d'audience est relatif mais réel "grâce" aux relais médiatiques très orientés, On est peut-être à la marge, mais cela suffit pour exagérer leurs effets quand le système médiatique fait tourner en boucle les mêmes images ou reportages souvent unilatéraux et à charge, accréditant l'idée que nos autorités publiques, dont le Président, sont littéralement "à la rue".
Pourquoi cette situation ? Le contexte est éminemment empoisonné par toutes sortes de difficultés, certes, mais quand même il manque, on commence à le percevoir, une "autorité" forte, juste et claire sur sa vision de l'avenir. On est en train de mesurer qu'elle fait défaut. Ce n'est pas en communicant à tout va sur plusieurs réseaux pour être "plus proche" de chacun d'entre nous, jeunes et moins jeunes que cela va convaincre et emporter une adhésion, bien au contraire, surtout si on y ajoute des erreurs de communication. On l'a vu ces jours derniers.
Comment franchir cette difficulté aujourd'hui avérée, qu'il faudrait très vite corriger. Cette situation alimente une défiance réelle chez beaucoup d'entre nous et ajoute au côté anxiogène de la situation. J'espère que nous trouverons les ressources nécessaires pour en sortir et vivre le mieux possible les fêtes de fin d'année. Monsieur le Président reprenez les choses vraiment en mains, prenez plus de recul et de hauteur tout à la fois. Soyez le chef, tout simplement, avec autorité !
